Evolution du trait de côte depuis 1895

Pour étudier l'impact anthropique sur le trait de côte, une analyse a été réalisée par l’EID en 2018 pour le Département de l'Hérault, en reprenant les données anciennes des évolutions du traits de côte et des surfaces de plage reprises de l’étude de Sabatier et Hanot (2012), et en mettant à jour ces données avec les dernières images aériennes du trait de côte.

Les cartes ci-dessous montrent différents points importants:

- En premier lieu, l’érosion s’accélère sur la majorité des sites qui présentaient historiquement (entre 1895-1977) une tendance à l’accrétion : la surface de plage diminue de plus en plus vite sur la majorité des cellules littorales, comme montré par les pertes annuelles moyennes des périodes 1977-2009 et 2009-2018 (même sur un site peu aménagé, comme celui au sud-ouest de l’embouchure de l’Aude)
- La construction des digues d’embouchure a favorisé l’accrétion en amont-dérive et l’érosion en aval-dérive des digues de l’Aude et de l’Orb (comparaison des périodes 1895-1977 et 1977-2009)
- La construction de nombreux ouvrages, avec quelques rechargements, sur le littoral de l’ouest agathois (à l’ouest du cap), ont favorisé l’avancée du trait de côte (depuis 1977) ; de même, cela semble avoir permis de stabiliser le phénomène d’érosion sur la plage de Farinette (Vias-est)
- La construction de nombreux ouvrages a accéléré le phénomène d’érosion sur les secteurs aval-dérive, comme le site de Vias-ouest notamment
- L’érosion s’est accélérée sur la dernière période 2009-2018 pour le littoral oriental du Cap d’Agde au sud-ouest de Port-Ambonne (plages du Môle et de la Roquille), sans interventions humaines apparentes.

1895 2018Evolution des largeurs de plage moyennes par compartiments en m/an entre 1895 et 2018 (EID, 2020 pour leCD34, CAHM, CABM et CC La Domitienne)