Cartothèque
Cette page présente quelques-unes des cartes conservées aux archives départementales de Pierresvives et les enseignements que l’on en retire sur l’évolution du littoral.
La recherche de cartes et plans s’effectue en ligne via un formulaire dédié. Certains documents sont numérisés et donc consultables en ligne.
Carte « Galiae Narbonensis ora marittima » 1570
Cette carte a été publiée en 1570 par Abraham Ortelius, elle est réalisée par le graveur Charles de l’Escluse. Elle rend compte du littoral de Marseille à Narbonne. On peut y distinguer clairement la continuité des étangs littoraux entre Aigues-Mortes et Narbonne et les lidos déconnectés du continent. L’abbaye de Maguelone est visible au milieu des étangs. Sur ce dernier point on peut d’ailleurs évoquer la carte de 1641 du diocèse de Montpellier dressée par Jean Cavalier, conseiller du roi et contrôleur général des fortifications et réparations du Languedoc où la position insulaire de Maguelone est nette.
Carte des côtes méridionales de la France 1839-1869
Cette carte a été dressée d’après les travaux exécutés de 1839 à 1844 par MM. Monnier, Le Bourguignon-Duperré et Bégat, ingénieurs hydrographes. Des corrections essentielles ont été apportées en 1869. Cette carte rend compte du littoral de Marseille à Sète. La géographie des étangs se rapproche de l’actuelle : ils sont davantage cloisonnés, le canal du Rhône à Sète est visible. Les lidos sont encore peu anthropisés mais on note la mention de la Redoute du Grand Travers et celle de Palavas. L’étang des Eaux Blanches correspond à l’arrivée du canal du Rhône à Sète dans l’étang de Thau.
Feuille n°7 Aude et Hérault XIXème siècle
Cette carte du XIXème donne à voir le littoral Ouest héraultais. Les exutoires des fleuves Aude, Orb, Libron et Hérault y sont cartographiés. Entre Vendres et Valras, on note le Grau de Valras qui relie l’étang de Vendres à la mer. Les reliefs y sont représentés : sur le littoral de Valras, au niveau d’Agde et de Sète, et au Nord de l’étang de Thau. Le littoral est encore peu urbanisé : on peut identifier la redoute de Vendres, un fort à l’exutoire de l’Hérault, la batterie de la pointe de Rochelongue, la jetée du Cap d’Agde et bien sûr le Fort Brescou au large du cap. Au-delà d’Agde, sur le lido de Sète à Marseille, on note la mention de la « Redoute du Castelas »
Cette carte dressée par ordre du ministère de l’intérieur en 1893 révèle les premières dessertes routières du littoral, notamment au niveau de Palavas et jusqu’au port de Pérols. Les lidos ne sont pas encore urbanisés, il est fait mention de mas, de poste de douanes, d’une bergerie sur le lido de Mauguio.
Aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon 1963
Etape majeure de l’aménagement du littoral languedocien, ce dépliant rend compte de la mission Racine. Il présente les différentes unités touristiques (au centre de l’éventail), les éléments touristiques relatifs à la nature (en partie médiane), enfin le plan d’ensemble des aménagements touristiques projetés. On y distingue nettement les fameuses coupures d’urbanisation, interdites au lotissement, qui visaient à ménager des espaces naturels sur le littoral. Ces secteurs abritent aujourd’hui des sites naturels d’exception : Petit et Grand Travers entre Carnon et La Grande Motte, lido de Sète à Marseillan, Orpellières entre Valras et Sérignan.